La réponse du jeune moine eut l'effet de dissiper instantanément la légère brume qui s'était formée dans l'esprit de Necros. L'assassin devait se montrer plus prudent vis à vis de cette collaboration forcée, ou il se pourrait bien que Santô devienne un obstacle à ses projets. Or, il ne pouvait pas se débarrasser du gamin sans que Parsifon comprenne ce qu'il était vraiment, et cela engendrerait des complications que Necros voulait à tout prix éviter. Dans sa situation actuelle, il ne pouvait pas se permettre de faire des vagues, il avait besoin de rester dans l'ombre encore un moment... Ainsi, d'une manière ou d'une autre, il lui fallait rende un tantinet Santô plus docile. L'assassin devait pouvoir compter sur son obéissance pour des moments où ils n'auraient pas le temps de pinailler. Quelle stratégie Necros devait-il adopter pour calmer l'esprit dissident du jeune moine ? Santô, qui ne se départissait quasiment jamais de son air effarouché, n'avait montré un autre visage à l'assassin qu'en une seule occasion : la nuit qu'ils avaient passée ensembles. C'est à cette occasion que le jeune homme avait perdu sa virginité, Necros en était certain, aussi se souvenir resterait à jamais gravé dans son esprit. L'assassin jaugea que c'était un filon qu'il pouvait aisément exploiter.
Se levant à son tour, Necros s'approcha du brin farouche qui lui tournait le dos. Ses mains se posèrent doucement sur la taille de son amant d'une nuit alors qu'il laissait reposer son torse contre le dos de Santô en une tendre étreinte. L'assassin sentit l'autre homme se détendre instantanément entre ses bras et il réprima un sourire satisfait. C'était presque trop facile... Necros déposa un baiser furtif sur la peau laiteuse du cou qui s'offrait à lui avant de souffler au moine, dans le creux de l'oreille : « Ne me juges pas à cause de ma profession, Santô. J'ai besoin de ça pour vivre, je n'y peux rien. » Il chatouilla délicatement du bout du nez le lobe du jeune homme puis inspira à plein poumon la flagrance subtile de sa chevelure d’ébène. Ses mains descendirent lentement le long des hanches fines en une caresse sensuelle mais il s'écarta soudain de ce corps tentateur afin d'attiser la frustration de Santô, comme il l'avait fait plus tôt pour son désir. De cette façon le jeune homme ci farouche ne mettrait pas longtemps avant de venir lui manger dans la main.
Necros se détourna et fit quelques pas dans la chambre des cloches baignée par la lueur rougeoyante des rayons du soleil mourant. Il ne devait pas se laisser distraire par son contentement : Santô lui avait posé une question et il devait se concentrer pour lui donner une réponse qui le satisferait sans trop lui en révéler. « Alice est une vielle connaissance à moi. C'est une voleuse assez célèbre pour sa capacité à filer en douce : on la surnomme l'Insaisissable, pour te donner une idée... Quoi qu'il en soit, toi et moi avons besoin de lui mettre la main dessus pour la simple et bonne raison qu'elle détient le seul objet qui se rattache au vole du médaillon. Pourquoi avait-elle besoin de se saisir de ce couteau, ça c'est une bonne question. Si tu veux mon avis, le surnom de La Pie lui conviendrait bien d'avantage : cette fille saute sur tout ce qui brille ! Enfin bref. Je sais qu'elle viendra ici, probablement aux alentours de la tombée la nuit, parce qu'elle est très attachée à cet endroit. » L'assassin s'arrêta là, peu envieux de partager ses précieux renseignements sur le passé de la voleuse avec le plus jeune. Le savoir c'était le pouvoir, et il fallait payer le prix fort pour pouvoir en acquérir.
Après une courte pause, le semi-elfe se retourna vers Santô qui lui faisait maintenant face, appuyé contre le mur de pierre, avant de reprendre : « Quand à ce "groupe", comme tu l'appel, tu n'as pas besoin d'en savoir plus à son sujet : je ne pense pas qu'ils soient impliqués dans cette histoire... » Une fois de plus, Necros s'approcha du jeune homme au teint pâle et, levant une main, il récupéra son bonnet de laine grossière qui était encore fiché sur la tête de l'autre homme. Il laissa ses doigts jouer avec une mèche des cheveux bruns et soyeux avant de dire, plantant un regard insistant dans les yeux de son vis-à-vis : « Je te préfère avec les cheveux détachés. » Puis il s'éloigna à nouveau et se rassis sur le plancher poussiéreux du clocher. L'assassin pensait en avoir fait suffisamment pour détourner l'esprit de Santô de ses interrogations. Répondre à une question était dangereux, Necros voulait éviter de laisser échapper une information capitale et d'ailleurs, le jeune garçon était beaucoup trop curieux à son goût. Oui, beaucoup trop curieux et beaucoup trop gênant.

L'attitude de Santô surpris quelque peu l'assassin qui ne s'attendait pas vraiment à essuyer une rebuffade de sa part. En réalité, il n'espérait pas de réaction tout court : il avait déjà put constater le caractère soumis et passif du jeune homme aux cheveux d'ébène. Necros avait d'ailleurs projeté de profiter de cette faiblesse - car, assurément, c'était une faiblesse - autant qu'il le pourrait. Voilà qui allait sans doute corser un peu le jeu, ce qui n'était pas entièrement pour déplaire à l'assassin. Il songea que les choses n'en seraient que plus intéressantes : en effet, Necros pensait que la vie serait bien fade si tout devait tomber directement dans sa main tendue. Savoir qu'on lui opposerait une résistance ne l'excitait que d'avantage et le poussait à se tendre vers son but avec plus de hargne que jamais. Aussi l'humeur du jeune homme passa t-elle de l'incrédulité à la fébrilité : Necros tremblait presque d'un plaisir anticipé qu'il n'avait pas ressenti depuis en certain temps... Bien trop de temps, décida t-il.
Le baiser que lui donna Santô par la suite fini d'embraser ses sens. Jamais il n'aurait soupçonné le jeune moine d'être capable de faire montre d'une telle sensualité. Ce gamin avait finalement beaucoup plus de ressources qu'il n'en avait l'air. Necros laissa ses mains voguer paresseusement sur les hanches de son partenaire avant que celui ci ne rompe l'échange - beaucoup trop tôt au goût de l'assassin. Le jeune homme jeta un rapide coup d’œil au ciel à travers les lamelles de bois et constata que le crépuscule était maintenant bien avancée. Les chances qu'Alice pointe le bout de son nez dans les environs cette nuit là étaient maintenant quasi-inexistantes ; Necros connaissait suffisamment bien le mode de fonctionnement de la voleuse pour le savoir. Quelque part il s'en réjoui, car cela voulait dire qu'il avait tout son temps pour jouer avec son petit moine... sans interruption.
Un fin sourire se dessina sur les lèvres charnues de l'assassin alors qu'il se redressait sur les genoux pour se positionner à quatre pattes. Plantant ses yeux dans lesquels dansait une lueur dangereusement animale dans ceux de Santô, le jeune homme avança doucement mais inexorablement vers lui. Ses hanches se balançaient dans un mouvement lascif et d'une sensualité presque dérangeante tandis que son sourire s'élargissait en un rictus carnassier sous le regard stupéfié du jeune moine. Au delà de la surprise, Necros pouvait lire un profond désir dans ces pupilles dilatés et, presque imperceptible, une lueur implorante qui quémandait qu'il continu ce qu'il avait commencé. L'assassin retroussa ses lèvres, dévoilant ses canines : le gamin n'allait pas être déçu.
Soudain, dans un mouvement souple et rapide, il se saisi des chevilles de Santô et le tira violemment à lui, profitant de la surprise du plus jeune qui s’étala de tout son long sur le plancher poussiéreux. Necros se plaça aussitôt à califourchon sur lui, bloquant son bassin entre ses cuisses puissamment musclés. Il plaqua ses mains de part et d'autre de la tête du moine, bras tendus, amenant leurs visages à se faire face. Santô se débattait faiblement sous lui - de manière assez peu convaincante en réalité - et Necros se perdit un instant dans la contemplation de son visage crispé. Puis il lui dit dans un souffle : « Je t'ai dit de les laisser détachés. » Bien sûr, la coiffure de Santô n'était un prétexte. L'assassin se foutait complétement de savoir si les longs cheveux corbeaux du moine étaient attachés ou non. Mais provoquer ce gamin était tellement jouissif... Necros pouvait voir une délicate rougeur se déposer sur ses pommettes tandis que son corps gracile était pris de faibles tremblements.
En revanche, ce que l'assassin ne vit pas arriver fût la gifle magistrale que lui asséna Santô. Sa tête se tourna de côté sous le choque, présentant son profil rougi et légèrement égratigné à son agresseur. Le jeune moine ne finirait donc jamais de le surprendre. À cette pensée Necros ne put empêcher l’hilarité de le gagner et il fut secoués par un fou rire silencieux qui lui amena de petites larmes au coin des paupières. Il ne sentait psa la douleur, pas après toute l'herbe à fumer qu'il avait consommée. Seule un léger picotement du côté droit de son visage lui démontrait que le geste du gamin n'avait pas été porté avec douceur. Lorsqu'enfin il put se calmer et reporter son regard sur Santô, celui ci arborait une expression renfrognée qui manqua de le faire partir dans une nouvelle crise de rire. « Et bien, je ne te soupçonnais pas si violent. » susurra t-il de manière aguicheuse.

C'était trop facile. Il avait suffit à Necros de s'éloigner de quelques pas du gamin pour que celui-ci lui cour après. Santô était décidément bien prévisible, et cela le fit encore une fois sourire. L'assassin s'abandonna au baiser, laissant le passage à la langue de son partenaire lorsque celle-ci vint caresser ses lèvres de manière impatiente. Pour être tout à fait honnête, Necros devait reconnaitre qu'il aimait beaucoup les baisers du jeune moine. C'était chaud et doux, même un peu humide, et un instant cela lui rappela à quel point ça avait été bon d'être en lui. À cette pensée, l'assassin failli perdre la tête, arracher son pantalon à Santô, et le prendre contre l'un des murs du clocher sans autre forme de procès. Il lui fallut toute sa maitrise de lui même pour se stopper là, alors que ses bras s'enroulaient fiévreusement autour de la taille du petit brun. Ce gamin lui faisait décidément beaucoup trop d'effet pour son propre bien, et Necros décida que c'était un problème qu'il devrait régler. Mais pour l'heure il avait d'autres chats à fouetter.
Se détachant doucement - et à regret - de l'étreinte de Santô, l'assassin lui offrit son sourire le plus faussement contrit avant de prendre la parole : « Crois moi, chaton - il vit le moine tiquer à cette appellation, j'aimerais beaucoup pouvoir m'occuper de ça... » Necros passa une main câline sur l'entre-jambe de son partenaire où une légère bosse avait commencé à se former. Il devait reconnaitre que voir dans quel état il l'avait mis alors que lui même n'était pas encore à ce stade d'excitation était très satisfaisant pour son égo de dominateur. « ... mais j'ai pour règle de ne jamais mélanger le travail et le, hum, plaisir. Je te promet que nous continueront ça lorsque nous en auront fini avec tout le reste. » D'une part, c'était vrai : l'assassin ne suivait que ses propres règles, mais il les appliquait à la règle, s'imposant une discipline des plus rigides. D'autre part, jouer sur la frustration du plus jeune ne pouvait que se révéler bénéfique. Tout d'abord parce que cela le pousserait à mettre toute son ardeur à terminer ce travail au plus vite, et ensuite parce que cela ne ferrait que renforcer le magnétisme que le grand noiraud exerçait sur le moine. Si Necros avait été narcissique, il se serait sans doute traité de génie. Mais il n'en était rien, aussi se contenta t-il de s'assoir en tailleur et de faire signe à Santô de le rejoindre.
Une petite discussion serait plus qu'utile à ce stade de leur parcours. Necros y était peu enclin, car plutôt taciturne par nature, mais la vérité était qu'il ne savait quasiment rien du jeune moine. Or, il avait besoin de développer une connaissance assidue de sa personnalité s'il voulait pouvoir le manipuler à sa guise. Cependant, il devait se montrer assez habile pour soutirer un maximum d'information à Santô tout en en dévoilant le moins possible sur lui-même. Pour se donner le temps de réfléchir, l'assassin attrapa son sac et en sorti deux pommes et deux épis de maïs qu'il avait dérobés dans une ferme croisée en chemin, plus tôt dans la journée. « J'aurais bien aimé faire cuire quelque chose mais je crois qu'il ne va pas être possible d'allumer un feu ici... » dit-il avec humour en lançant la moitié de son butin à Santô. Un peu frugale comme repas, mais Necros avait l'habitude de devoir manger léger durant de longues périodes : lors d'une planque ou d'une longue chasse, par exemple... Aussi cela ne l'embarrassait pas tellement. L'assassin croqua dans sa pomme, espérant que ce geste lui apporte un peu d'inspiration, avant de se décider à entamer la conversation.
« Dis moi Santô, tu as la carrure assez légère pour un moine... Pas que je doute de ta force ! » dit-il en riant et en se massant légèrement la joue droite, « Mais du coup je me demandais ; depuis combien de temps exactement est ce que tu t’exerces ? Par ailleurs, on dit souvent que la pratique d'un art dépend de son maitre. J'ai croisé des moines du Désert des Nomades qui étaient musclés comme des taureaux et des moines Kahjits qui eux étaient plutôt du genre petits et râblés... Ce qui m'amène à ma prochaine question ; d'où viens tu, exactement ? » Tout en posant ses questions et en mâchant sa pomme, Necros réfléchissait à tout allure aux réponses qu'ils pourrait éventuellement donner à Santô si celui-ci lui demandait d'y répondre à son tour. Car le mensonge avait toujours été pour lui plus sûr que la vérité. Dans un premier temps car il était plus sécuritaire ; Necros s'était forgé à coup de fabulations une carapace qui le cachait aux yeux du reste du monde. Dans un second temps car il n'était plus certain de la vérité même de son existence : elle était tellement torve, tellement difforme, qu'il n'était pas sûr de pouvoir déceler la vérité en elle. Necros était un de ces hommes que la certitude même de la vie a abandonné.

Les propos de Santô intéressaient grandement Necros. Pas particulièrement parce qu'il lui parlait de lui - quoi que ces information pouvaient se révéler intéressantes pour mieux cerner sa personnalité, et ainsi le manipuler plus aisément par la suite. Ce qui captivait réellement Necros, c'est qu'il ne savait que très peu de choses sur les habitants des Montagnes de Cristal. Il voyait donc là une bonne occasion d'approfondir sa connaissance de cette communauté. L'assassin avait recueilli au cour de ses nombreux voyages en Altaran un grand savoir des us et coutumes des races qui peuplaient ce royaume, mais cette collectivité là était toujours resté une énigme pour lui. En effet, il n'avait rencontré que peu de gens originaires de cette contrée reculée, et ceux qu'il avait croisés n'étaient pas très loquasses. Le fait que Santô parle si librement de son éducation était comme du pain béni pour Necros, car c'était son métier de savoir les choses. La connaissance lui conférait un pouvoir sur les autres qui se révélait essentiel dans sa profession. Il espérait donc que le moine voudrait bien lui en dire d'avantage.
Mastiquant sa pomme avec application pour se laisser le temps de réfléchir, Necros songea à la réponse qu'il pourrait donner à la question de Santô. Lui dire la vérité sur son passé était évidemment exclue : l'assassin n'aurait pas voulu blesser ses chastes oreilles. Plus sérieusement, il n'avait aucune raison de lui confier une histoire aussi lourde. Il fallait donc qu'il invente une version des faits assez banale pour dissuader Santô de le questionner plus avant. « Pour ma part j'ai grandi dans la ville des forêts Jumelles, et j'ai commencé l'entrainement à peut près au même age que toi. », dit-il en espérant que cela lui suffirait. Puis il enchaîna directement sur ce qui l'intéressait : « Mais c'est fascinant ce que tu dis. En quoi consiste cet enseignement spirituel dont tu parles ? Est ce qu'il fait parti des traditions montagnarde ? » Necros voulait vraiment en apprendre plus sur le sujet, c'est donc avec une attention des plus sincères qu'il attendit la réponse du moine.
Ayant fini sa pomme, il s'attaqua à son maïs mais celui ci disparu bien vite dans son estomac. Pour s'occuper les mains, il en posa une sur le genoux de Santô qui était assis en tailleur près de lui. Puis il commença à remonter, pétrissant doucement l’intérieur de sa cuisse, tout en s'approchant légèrement de l'entre-jambe du moine. Ce n'était pas parce qu'ils étaient en mission qu'ils ne pouvaient pas s'amuser un peu, et puis l'assassin n'avait pas non plus prêté serment d'abstinence. Il continua donc sa caresse tout en plantant son regard ardent dans celui de Santô qui avait pris quelques couleurs. C'était réellement amusant de titiller ce gamin, surtout que ses réactions ne se faisaient généralement pas attendre. Un instant, Necros se demanda si ça lui manquerait lorsque tout cela serait terminé. Mais cette pensée lui parut bien étrange, aussi préféra t-il l'écarter pour le moment. La rougeur qui avait pris place sur les pommettes de Santô semblait être davantage due à son excitation qu'à son embarra, et l'assassin se demanda quand son compagnon était devenu si frivole. Lorsqu'ils s'étaient rencontrés, le jeune homme faisait preuve d'une timidité dont il semblait totalement débarrassé à présent. Necros se demanda si c'était de se trouver à son contacte qui avait changé le moine ou si sa véritable personnalité ne se révélait que maintenant.

La situation dérapait doucement mais surement, Necros s'en rendait bien compte. Les petits soupirs excités que poussait le jeune moine de plus en plus fréquemment avaient le dont de le mettre en émois. Ce qui était assez gênant, compte tenu du fait qu'il s'était catégoriquement interdit d'avoir d'autres rapports avec Santô avant la fin de leur mission. Mais comme tout problème avait une solution, Necros commençait à avoir une idée des plus brillante. Cependant, il décida de prendre son temps avant de la mettre en pratique. Histoire de tester un peu jusqu'où il pouvait pousser le jeune moine avant que celui ci n'abandonne sa retenue. Et puis, voir Santô bégayer et soupirer tout en essayant de formuler des réponses cohérentes se révélait follement amusant. Un léger sourire se déposa au coin de la bouche de Necros alors qu'il admirait la légère rougeur qui avait pris place sur les pommettes du moine. En revanche, il ignora royalement son regard interrogateur posé sur lui et reprit son questionnement comme si de rien n'était. « Dans ce cas, que peux tu me dire sur le mode de vie des monastères montagnards ? Je sais tellement peu de choses sur le peuple des Montagnes de Cristal que toute information est bonne à prendre ! », dit-il tout en dévorant des yeux son partenaire.
Sa main remonta encore sur la cuisse de Santô, et le bout de ses doigts lui effleura furtivement les bourses au travers du pantalon dans un mouvement faussement involontaire. Necros déshabillait littéralement le moine de son regard d'acier, alors que celui ci tentait d'émettre une réponse. Ses yeux se posèrent sur les fines lèvres rosées du jeune homme, avant de descendre sur sa gorge pâle et délicate dans laquelle sa pomme d’Adam faisait des allez-retours effrénés. Il avait très envie de goûter à nouveau à cette peau dont il n'avait rien oublié de la douceur, mais il était encore trop tôt pour cela. Aussi, réfrénant son désir, se contenta t-il de continuer à détailler le corps de l'autre. Ses yeux tombèrent sur la poitrine qui se soulevait à un rythme légèrement irrégulier, vision qui était grandement gâchée par l'épaisse couche de vêtement qui l'obstruait. Necros eut une petite moue déçue, autant pour lui même que pour que son partenaire n'ignore rien de l'orientation de ses pensés. Son regard caressa rapidement les mains du moine qui étaient crispés sur son épis de maïs. Pâles et graciles comme tout le reste de son corps, elles étaient pourvus de longs doigts fins : ces mains auraient put être celles d'un artiste. Enfin, l'assassin posa son regard sur la légère protubérance qui s'était formée au niveau de l'entre jambe de Santô. À cette vue, il se lécha les lèvres de manière gourmande, comme il l'aurait fait devant un plat particulièrement appétissant.
C'est alors que la taille de la bosse augmenta encore, ce qui arracha un sourire carnassier à Necros. Il se délecta de la satisfaction de voir que le moine bandait rien qu'en sentant son regard brûlant posé sur lui. L'assassin retira sa main de la cuisse de Santô afin de s'en servir pour prendre appuie sur le parquet poussiéreux. Lentement, il bascula au dessus du corps du moine, posant sa deuxième main de l'autre côté de ses jambes croisés tout en prenant bien soin de ne pas le toucher. Son nez vint fureter dans le cou qui l'avait tenté un instant plus tôt, glissant sur la peau où se formait déjà de la chère de poule en une caresse aérienne. Necros inspira profondément l'odeur sucrée de son partenaire avant de laisser échapper dans un gémissement : « Tu sent tellement bon, chaton... » Il leva alors la main droite dont le pousse vin crocher le bord de la tunique de Santô qu'il remonta pour dévoiler son ventre plat. Puis, du bout des doigts, il commença à tracer des arabesques sur la peau satinée, ses yeux suivant ses mouvements avec une sorte de fascination qui lui était complètement étrangère. Son indexe se posa délicatement dans le duvet presque invisible qui s'étendait sous le nombril rose et en suivit la ligne jusqu'à la ceinture du pantalon du moine.
L'assassin releva brusquement la tête, plantant ses yeux dans ceux de Santô qui semblait avoir quelques difficultés à respirer. Necros fit déplier ses jambes au moine pour se positionner à califourchon au dessus de lui. Toujours en évitant que leur corps n'entrent en contacte et en gardant son regard de braise planté dans celui de son partenaire. Doucement, et presque religieusement, il caressa son poignet droit avant de prendre sa main dans la sienne. Son expression changea alors du tout au tout, un grand sourire licencieux mangeant le bas de son visage alors qu'il appliquait la main de Santô sur son érection quémandeuse. « Tu as besoin de te soulager, chaton ? » Sa main guidant celle du moine, il l'amena à se masser l'entre-jambe d'une manière douloureusement lente. Puis il se pencha à son oreille avant de continuer : « Alors fais le, je sais que tu en as envie. Je ne te toucherais pas avant que nous ayons fini notre travail, mais rien ne t'empêche de le faire à ma place. Et rien ne m'empêche de te regarder le faire. Tu aimerais ça, pas vrai ? » Sa voix avait pris un timbre chaud et érotique, tandis que sa main lâchait celle de Santô pour le laisser continuer à se caresser tout seul.

Le jeune moine ne chercha même pas à répondre à la question de l'assassin qui paraissait faussement intéressé par la réponse qu'il donnerait de toute manière. Santô apprécia les caresses de Necros sur sa peau pâle, frissonnant parfois. Quand l'assassin vint réfugier sa tête dans son coup il profita de cet instant - qu'il aurait d’ailleurs aimé prolonger - car l'assassin faisait preuve d'une douceur qui ne lui ressemblait pas, laissant Santô perplexe. Il ne se posa pas de question, laissant le brun sentir son odeur, et celui-ci fit échapper un petit gémissement dans lequel il traita encore Santô de chaton, il n'y faisait d'ailleurs pas très attention ; pour tout dire ce surnom, il commençait à bien l'aimer. Ce bruit ne fit qu'augmenté l'envie à Santô de se coller à lui, de sentir sa peau contre la sienne, et de l'embrasser, comme il avait pu le faire la première fois, mais il se retint se demandant pourquoi Necros lui prenait la mais de telle façon, mais il comprit bien vite. Les joues de Santô devinrent brûlantes aussi vite que ses yeux s’agrandirent de surprise. Sentant sa propre main sur son sexe, il ne put retenir un gémissement. Il s’en voulait d’avoir accepté, mais il ne s’était pas douté de ce que l'assassin lui demanderait de faire et surtout que cela lui fasse autant d’effet. Ne pouvant se retenir le jeune moine se cambra légèrement, se caressant lentement et se sentant frémir. Il avait extrêmement honte, mais il savait que lutter était peine perdu. Il ferma les yeux un instant et continua de bouger sa main contre son anatomie brûlante. Necros quand à lui continua de la regarder ardemment tout en se mordant la lèvre, cachant une frustration naissante. Santô avait les yeux fermés et était en pleine masturbation, le sexe hors du pantalon, les mains le touchant et la bouche entrouverte. Il n’osa pas une seule seconde regarder l’assassin qui se moquerait de lui. Le jeune moine eut un frisson et sa main pressa son membre tandis que sa bouche fine fit une petite grimace. Il y eut un nouveau gémissement, et Santô ne put s’empêché d’ouvrir les yeux à demi pour regarder si cela avec un quelconque effet sur l’assassin. Il avait dans le regard une lueur forte, une fièvre mélangeant plaisir et désir. Quand il le vit ouvrir la bouche pour chercher de l’air, et lorsqu’il vit le rouge sur ses pommettes qui s’intensifia, Necros se mordit un peu plus la lèvre inférieure et en lui murmurant des encouragements. L’urgence du moine était sur le point de se satisfaire. Il sentait que ça venait, et sa main s’accéléra alors que son corps se contracta sous l’œil attentif de l’assassin. Il serra les dents, retenant du mieux qu’il put les gémissements qui montèrent le long de sa gorge et sa main serra son sexe d’où s’échappa sa semence. Il eut un spasme et ferma les yeux, laissant les sensations qui se répandaient en lui l’envahir. Les joues rougies, il ferma enfin la bouche.
À bout de souffle, il se laissa aller totalement contre le mur froid, se sentant si bien mais si faible en même temps.

Les yeux de Necros ne pouvaient se détacher de la mains pâle du moine qui se caressait à travers le tissu du pantalon. D'abord lentement, l'air légèrement hésitant, puis avec de plus en plus de ferveur. Très vite, des doigts agiles vinrent détacher les agrafes du vêtement qui était devenu trop encombrant, sortant à l'air libre le sexe considérablement tendu du moine. À la vue du gland rougie et déjà luisant de son amant, Necros dut se mordre la lèvre pour empêcher un gémissement de s'échapper de sa gorge. La vision que lui offrait Santô à cet instant, les jambes écartés et les mains s’affairant sur son membre, ses lèvres entrouvertes laissant échapper quelques gémissements plaintifs et le rouge colorant ses joues était des plus bandantes. Et donc des plus frustrantes pour l'assassin qui ne pouvait strictement rien faire à part regarder, sa langue passant et repassant sur sa lèvre inférieur en l'humidifiant plus que nécessaire. Son propre sexe pulsait dans son pantalon, mais il essayait de ne pas y prêter attention car il savait très bien qu'il ne pourrait pas se soulager devant Santô. Car il doutait que le gamin approuve ce comportement venant de sa part ; le moine pouvait se comporter comme une vraie pucelle, par moment.
C'est alors que le moine entrouvrit les yeux pour le regarder, et Necros ne pensa plus du tout qu'il avait l'air d'une vierge effarouchée. Son regard était si chaud, à cet instant, que l'assassin cru qu'il allait bel et bien s'enflammer - et dans tous les sens du terme. Il se mordit à nouveau la lèvre, tentant de se calmer, et il senti bientôt un goût métallique envahir sa bouche. Le sang l'excita encore d'avantage, et Necros failli bien perdre le contrôle. Il commença à chuchoter des encouragements à Santô, autant pour extérioriser son désir que parce qu'il voulait faire disparaitre ce fond de timidité qui persistait chez le moine. « Hmm, vas y, continue. Non, ne te retiens pas de gémir : tu peux faire du bruit, ici il n'y a que moi pour t'entendre... Regarde comme tu es humide, tu sens que ça vient, pas vrai ? » Et effectivement, vu l'ardeur avec laquelle la main de Santô coulissait sur son membre, il devait être proche de la délivrance. Necros se redressa un peu, attentif au spectacle, et c'est à cet instant que son amant se libéra, jouissant un de longs jets de semence blanchâtre tandis que son dos s'arc-boutait contre le plancher de bois. L'assassin observa le corps de Santô se détendre alors qu'il semblait plonger dans une douce torpeur.
C'était maintenant au tour de Necros de faire son numéro. Jouer le type attentionné pour attendrir le cœur du jeune moine, endormir sa méfiance, et ainsi pouvoir le faire aller dans le sens qu'il voulait. La routine, quoi. Discrètement, il se releva et s'éloigna de Santô qui avait toujours les yeux fermés pour fouiller rapidement dans le sac de celui-ci. Il en sorti une couverture d'une couleur pourpre fatiguée et retourna auprès du moine pour l'étendre sur lui. Necros se pencha à l'oreille de son amant pour lui murmurer un tendre : « Repose toi, je prends le premier quart. » Puis il s'installa non loin de lui, allumant sa pipe pour se distraire un peu de la douloureuse érection qui tendait toujours le tissu de son pantalon. Son excitation n'était pas retombé depuis la magnifique séance de voyeurisme que lui avait offert Santô. Mais l'assassin ne pouvait pas se soulager tout de suite, car il savait qu'après il plongerait dans une léthargie qui ne l'aiderait pas à rester éveiller pendant toute la durée de son tour de garde. Necros éloigna donc ses pensés de son entre-jambe du mieux qu'il put pour le reste de la soirée.
Il avait déjà fumé une bonne partie de sa réserve d'herbes spéciales, et la lune en était à la moitié de sa course dans le ciel lorsque l'envie lui prit de s'atteler au nettoyage de son équipement. Il sorti donc toutes ses armes de leur fourreaux et les aligna devant lui avec application et amour. Une par une par, il astiqua les lames d'acier jusqu'à ce quelles soient toutes reluisantes. Mais une fois sa tâche terminée, il ne put empêcher son regard de revenir sur le visage endormi du moine. Necros dégluti ; les lèvres de Santô, entrouvertes pour laisser passer son souffle chaud et régulier, étaient légèrement humides de salive et brillaient sous la caresse de l'astre nocturne. Cette vision suffit à ce qu'une de ses mains se mette à ramper vers son bas-ventre. Vu l'état d'excitation dans lequel il était, il lui en suffisait de peu pour passer à l'acte. Aussi s’étendit-il de tout son long sur le plancher poussiéreux en défaisant sa ceinture avec un certain empressement. Une de ses mains se glissa directement jusqu'à son sexe gorgé de sang qu'il saisit avec un soupir de soulagement. Il entama un mouvement de vas-et-viens lent et salvateur, fermant les yeux pour ramener à son esprit l'image de la main blanche qui coulissait sur la peau tendue de désir. Un second soupir lui échappa alors qu'il imaginait Santô en train de s’affairer sur son membre à lui et il plongea une seconde main dans son pantalon à l'aide de laquelle il massa ses bourses durcies. Necros avait l'impression que ses gémissement résonnaient dans la chambre des cloches de manière disproportionnaient et il appréhendait que son compagnon ne se réveil mais il ne pouvait calmer la ferveur qui s'était emparé de lui.

Quand Santô senti la couverture que l'homme étendit sur lui il avait envie de la rejeter, ne supportant plus la chaleur, mais, au fur et à mesure qu'il reprenait son souffle la chaleur se dissipa et il fût bien heureux de pouvoir se blottir dans le tissu pourpre. Le moine fatigué ne dit mot et s'allongea sur le côté avant d'entrer dans un sommeil profond. Les minutes passèrent et Necros ne put se retenir davantage. Laissant échapper quelques gémissements, dont un trop bruyant. Alors que Santô entrouvrit ses yeux encore plein de sommeil il ne réalisa pas tout de suite ce qui se passait, puis il se stoppa net dans son bâillement. Ses yeux s'ouvrirent en grand devant l'assassin qui avait les yeux fermés et était en pleine action. Le moine toujours à moitié dans le sommeil se frotta les yeux plusieurs fois avant de re-regarder Kallef. Il était la, le bouche entrouverte, quelques gouttes de sueur prenaient place sur sa tempe. Il y eu un nouveau gémissement et l'assassin ouvra les yeux à demi, ouvrant la bouche pour chercher de l'air.
Le moine resta quelques secondes devant ce spectacle sentant son érection revenir. Il se découvrit lentement affin de ne pas alerter l’assassin, puis il se dirigea vers lui, Kallef ne l'entendit même pas arriver, trop occupé par ce qu'il faisait. Santô le pris par les épaules le redressant, positionnant l'assassin assit face à lui. Le brun lâcha un grognement de frustration avant de comprendre ce qui lui arrivait, et alors qu'il comprit, Santô l'entraina dans un baiser langoureux. Quand les mains fines du moine vinrent rejoindre celle de son amant il fut expulsé d'un coup vif par celui-ci. Kallef reprenait son souffle, les mains sur le planché, toujours emplit de désir. Santô s'approcha de nouveau se plaçant au dessus de l'assassin qui n'avait pas le temps de réagir, - sans doute les effets de l'excitation et de la drogue - il plaqua ses main sur celles du brun les bloquant au sol. Kallef ne pouvait les dégager, déjà il n'était pas en état de fournir sa force et le moine avait beaucoup plus d'aise en confrontation physique directe même si l'on pouvait penser le contraire. Santê reprit son baiser se faisant mordre plusieurs fois les lèvres jusqu'à se qu'un léger gout de sang ne se mélange à leur échange. Il frotta lentement sa cuisse contre le sexe de l'assassin le faisant gémir contre sa bouche. Il continua quelques temps, sentant Kallef frustré, il en voulait plus. Il retira lentement son emprise sur la main droite de l'assassin avant de lui soufflé à l'oreille « Mmm, tu va me laisser faire maintenant ? » d’une voie douce et lente. L’assassin lui murmura un « oui » entre deux gémissements. Détachant l’entement sa main de la sienne il vint la poser sur son membre tendu le caressant seulement avant de commencer de lents va-et-vient. Le moine se pencha d’avantage sur lui collant leur deux corps alors qu’il continuait le mouvement de plus en plus rapide sur son sexe tendu. Kallef gémissait toujours plus fort contre la bouche du moine, n’ayant pas remarqué que les doigts leur main qui était restée en contact étaient entremêlés. Alors qu’il était sur le point de venir, Santô arréta tout mouvement, reposant sa main droite sur celle de l’assassin avant qu’il ne se débatte. Kallef laissa échapper un grognement qui ressemblait plus à un cri qu’autre chose pendant que son bassin faisait un léger mouvement dans le vide. Santô le regarda droit dans les yeux, il était plus qu’attirant comme ça : les joues rougies le souffle saccadé l’assassin n’en pouvait plus. Puis il lui dit : « Tu me laissera te prendre hein ? » comme si il s’agissait d’une affirmation. Il n’avait pas le choix, étant trop faible pour se débattre et trop excité pour tout arrêté…

La drogue et l'excitation se mêlaient en Necros pour faire naître une violente euphorie qu'il n'était plus capable de contenir. Oubliant complètement le lieu comme la situation, l'assassin commença à s'activer plus fougueusement sur son membre, ne retenant plus ses soupirs exaltés qui ricochèrent sur les murs, amplifiés par les cloches d’airain (merci Wikipédia). Son cerveau était rempli d'une brume épaisse qui inhibait totalement toute notion de prudence, aussi se laissa t-il totalement aller aux vagues de plaisir qui ravageaient son corps. Necros ouvrit grand la bouche, suffocant sous le poids de son désir, alors qu'il malaxait avec application ses testicules d'une main tandis que l'autre faisait des vas-et-viens effrénés sur sa verge tendue.
Soudain, deux mains puissantes l’agrippèrent pour le redresser. Encore dans le brouillard, Necros ne compris pas immédiatement ce qu'il était en train de se passer et sa seule réaction fut de pousser un grognement de frustration. Une bouche affamée s'empara subitement de la sienne, et c'est alors que l'assassin compris. Évidemment, le moine avait été réveillé par tout ce boucan. C'était à prévoir, mais voilà : dans son état, l'assassin n'avait pas été capable de le faire. Et maintenant il était dans une sacrée merde, car il avait une résolution à tenir mais, vu l'impatience avec laquelle la langue de Santô fouillait sa bouche, il se doutait que ça n'allait pas être chose facile...
Deux mains sur son érection le sortirent subitement de ses pensées, dans lesquels il s'était plongé sans même s'en rendre compte. Son premier réflexe fut de repousser brutalement le jeune moine : il n'allait tout de même pas se laisser faire aussi facilement ! Necros, toujours assis au sol, pris appuis sur ses mains en tentant de retrouver son souffle, son membre toujours fièrement dressé. La consommation de psychotropes brouillant sa perception des choses, l'assassin n'eut pas le temps de réagir que Santô était à nouveau sur lui, plaquant ses mains au sol et entravant ses mouvements. Déjà qu'en temps normal, l'assassin n'était pas sûr d'avoir l'avantage sur le moine dans un combat rapproché, mais dans les circonstances actuelles il savait qu'il n'avait absolument aucune chance face à lui.
Cependant, il se défendit farouchement contre les asseaux buccaux de Santô, mordant rageusement la langue qui essayait de s'insinuer dans sa bouche. Un goût métallique caractéristique se mêla alors à cet échange bestial, faisant frémir Necros. Son penchant pour la violence et le sang déteignait souvent sur sa vie sexuelle, mais ce n'était pas exactement le bon moment pour en être excité. Pourtant, l'assassin ne pouvait s'empêcher de sentir l'exaltation monter en lui, il ne put pas non plus retenir ses gémissement lorsque Santô commença à frotter lascivement sa cuisse contre son entre-jambe.
À partir de ce moment, la résistance de Necros s’effrita peu à peu - lentement, mais surement - tandis que sa frustration montait : il avait besoin de plus, de beaucoup plus. Si bien qu'il ne put que gémir un « Oui. » en guise de capitulation quand le moine fit mine de lui demander sa permission pour aller plus loin. Totalement soumis à son amant, l'assassin le laissa prendre possession de son corps, retombant lourdement sur la surface poussiéreuse du plancher. Ses soupirs se changèrent bientôt en gémissements sous les doigts habiles du jeune moine, tous ses muscles se tendant alors qu'il sentait la délivrance approcher à grand pas. S'étant masturbé un petit moment avant que Santô ne vienne s'en mêler, Necros savait qu'il ne pourrait tenir très longtemps avant de se libérer.
Mais alors qu'il était sur le point de jouir, le moine interrompit tout mouvement et emprisonna de nouveau ses mains dans sa poigne. L'assassin cria presque de frustration, son érection pulsant de manière douloureuse, et donna un coup de rein dans le vide. Puis Santô lâcha... la phrase. Blanc. Se fut le blanc total dans la tête de Necros qui resta sans réaction quelques secondes avant d'être pris d'un rire nerveux. D'abord bas, son ricanement s’amplifia progressivement jusqu'à devenir un véritable fou-rire: le seul homme qui avait jamais réussi à le soumettre avait dut se battre pour l'avoir, et il était d'un autre gabarit que Santô...
L'hilarité de Necros se stoppa nette, l'assassin reprenant soudainement son sérieux. Il sauta alors sur le moine avec une force et une rapidité inattendues et le plaqua au sol, échangeant leur positions. Comme plus tôt dans la soirée, il se retrouva assis à califourchon sur son amant, enserrant ses hanches entre ses cuisses pour bloquer toute tentative de fuite, les mains à plat sur le plancher de part et d'autre du visage du jeune homme. Necros planta son regard dans celui de sa victime avant de lui susurrer d'un air de défit : « Désolé Chaton, mais ça sera pas pour cette fois. » Puis il écrasa durement sa bouche sur celle de Santô, se libérant ainsi de toute la frustration qu'il avait accumulée. Ses dents s'attaquèrent à la lèvre inférieur du moine, faisant à nouveau couler un peu de sang qu'il s'empressa de lécher. Puis, du bout de la langue, il titilla délicatement celle de Santô, l'aguichant pour mieux le frustrer. À chaque fois que son amant avançait la tête pour essayer de l'embrasser plus profondément, Necros se reculait, lui refusant le baiser qu'il désirait si ardemment. C'était là une façon de le punir de son audace tout en s'amusant un peu...
L'assassin avait parfaitement conscience de l'érection du moine qui frottait contre ses fesses alors qu'il ondulait sensuellement des hanches. Progressivement, il descendit dans le cou de son partenaire, léchant et mordillant toute la surface de peau à sa porté tout en commençant à tirer sur le haut de Santô pour le remonter. Necros entendait vaguement le moine protester contre ce retournement de situation mais n'y prêta pas vraiment attention : du moment que le jeune homme se laissait faire... Gêné par la veste courte que portait Santô par dessus sa chemise, l'assassin se redressa en position assise pour la lui retirer dans des mouvements désordonnés dénotant d'une certaine impatience. Puis il remonta la chemise de toile jusqu'à révéler les pectoraux finement dessinés de son partenaire. Il s'agenouilla ensuite entre les jambes du jeune moine pour faciliter la suite des réjouissances.
Necros passa lentement sa langue sur sa lèvre inférieur, dévorant des yeux le torse de son amant avant de se pencher pour le dévorer vraiment, ses mains et sa bouche se promenant partout sur le corps du moine en des caresses fiévreuses. L'assassin lécha lentement un téton rose, reproduisant l'action jusqu'à le sentir pointer sous sa langue avant de le suçoter et de le mordiller avec délectation tandis qu'il finissait de retirer son haut à Santô. Necros descendit plus bas, traçant un sillon humide entre les pectoraux du moine, puis sur son ventre plat, pour finalement enfouir sa langue dans le nombril de son partenaire. Il s'amusa à le chatouiller de son muscle buccal pendant un moment, effectuant quelques vas-et-viens mimant l'acte qui suivrait sous peu. Ses mains n'étaient pas en reste, se baladant sur les flancs de Santô, explorant son torse à la peau veloutée, pinçant un téton durcit, massant ses pectoraux musclés.
Puis l'assassin voulut descendre encore plus bas, mais pour cela il fallait retirer le pantalon du moine, devenu beaucoup trop encombrant pour ce qu'il comptait faire. Il défit donc rapidement la boucle de la ceinture puis arracha le vêtement sans autre forme de procès, l'envoyant valser plus loin. Aussitôt, ses lèvres reprirent leurs droits sur la peau douce et pâle de Santô à laquelle la lueur de la lune donnait une teinte satinée absolument sublime. Necros se fit cette réflexion tandis qu'il embrassait doucement l’intérieur des cuisses de son amant, remontant petit à petit vers le point critique. Au fur et à mesure de cette ascension, ses baisers se faisaient plus pressent, plus chauds, et quelques marques carmines persistèrent après son passage.
Prenant son temps, l'assassin caressa d'une main légère les hanches et les cuisses de Santô, avec délicatesse et douceur, jusqu'à ce que son visage se trouve au même niveau que le sexe érigé du moine. Là, il plongea son regard dont la couleur était semblable à celle d'une mer déchaînée dans celui de son amant et passa d'une manière douloureusement lente sa langue sur toute la longueur du membre du jeune homme aux cheveux ébènes. Puis il suçota un instant son sommet avant de descendre vers les bourses durcis qu'il lapa une fois, deux fois, et enfin s'en écarta un peu pour souffler sur la peau sensible.
Necros sourit devant les réactions du moine tout en calant ses mains sous ses genoux pour remonter ses jambes, plaçant ses pieds à plat sur le sol. Alors, il posa son regard sur l'intimité serrée de son amant, passant sa langue sur ses incisives et ses canines pointues en un signe appréciateur. L'assassin baissa son visage au niveau de l'entrée de Santô et la lécha lascivement, puis la titilla du bout de la langue avant de la pénétrer de son muscles buccal. Necros s'efforça de le contracter autant que possible tout en le mouvent sensuellement à l'intérieur de son jeune amant. Quelques instant plus tard, il enfonçait son indexe en lui, le bougeant au même rythme que sa langue. L'assassin continua d'exercer sa douce torture sur l'intimité de son partenaire jusqu'à ce qu'elle se détende sensiblement. Il ajouta alors son majeur, et retira sa langue pour pouvoir effectuer quelques mouvements de ciseaux.
La préparation n'était pas la partie des préliminaires que préférait Necros, mais il valait mieux la faire correctement vu que le moine était presque vierge. D'une part pour ne pas l'effaroucher - et accessoirement ne pas le blesser - et d'autre part parce que pénétrer un anus aussi étroit pouvait s'avérer également très douloureux pour le dominant.
Sentant le bassin de Santô venir à la rencontre de ses doigts dans de légers mouvements, l'assassin jugea qu'il était assez préparé et retira ses doigts. Necros se redressa à genoux pour mieux admirer la vue que lui offrait le jeune moine. Son souffle court et ses cheveux qui s'étalaient en une auréole désordonnée autour de son visage, quelques mèches brunes collant dans son cou à cause de la sueur qui faisait luire sa peau tendue, donnaient de lui une image à l'érotisme troublant. Son regard était un peu fou, chargé de désir et presque suppliant, le plaisir assombrissant ses prunelles anthracites. Sa peau, qui scintillait sous la caresse de l'astre nocturne, était marquée en de nombreux endroits, et son torse se soulevait à une allure folle. Mais ce qui faisait saliver l'assassin se trouvait plus bas, en la vision de l'intimité rosée et palpitante de Santô que dévoilaient de manière indécente ses jambes impudiquement écartées en un évident appel à la luxure.
Necros se mordit la lèvre inférieur, complètement allumé par cette vue transcendante. Toute retenue envolée, il attrapa son amant par le bras pour le forcer à se mettre à genoux, puis pivota en profitant de l'élan du moine pour le plaquer contre le mur de pierre derrière lui. L'assassin se colla à son dos, ses mains s'agrippant à ses hanches et les tirant vers lui pour l'obliger à se cambrer. Santô était maintenant totalement offert à son bourreau, les jambes légèrement écartés, la croupe en arrière et le dos arqué, son torse reposant contre la pierre froide, tout comme sa joue gauche alors que son profil était tourné vers Necros.
L'assassin en profita pour se saisir de ses lèvres tendrement tandis qu'il le pénétrait totalement d'un seul coup de rein. Il poussa un soupir exalté contre la bouche de son amant, les yeux fermés, et chercha à tâtons une de ses mains. Entremêlant ses doigts à ceux de son amant, Necros les porta aux abat-sons de la baie qui les surplombait pour les y accrocher. Son esprit embrumé ne comprenait pas exactement ce qu'il faisait, et surtout pourquoi il le faisait, mais sur le moment cela n'avait pas d'importance. L'assassin commença par un lent vas-et-viens mais fini bientôt par se déhancher furieusement en Santô, s'aidant de la main qui était resté sur la hanche de son partenaire pour imposer le rythme. Il embrassait la nuque devant lui, puis le cou, puis mordait l'épaule, pour en revenir toujours à cette bouche quémandeuse qui l'attirait irrémédiablement.

Encore désolé pour le retard ! Pour me faire pardonné je t'ai fait un looong post.

Ce silence l'inquiéta, il attendit quelques secondes se rendant compte de l'erreur qu'il avait commise puis soudain retentit le rire de Necros dans le clocher... ce rire que Santô détestait tant, ce rire qui le faisait se sentir faible, ridicule et stupide. Mais cette fois ci il n'était pas en état pour lui coller de nouveau sa main sur la joue. Effectivement, avec une rapidité inatendue, l'assassin renversa le jeune moine sur le sol se plaçant à califourchon sur lui, lui empêchant toute tentative de fuite. Et c'est quand Necros ouvrit la bouche qu'il retrouva son sourrire "Désolé Chaton mais ce sera pas pour cette fois."...cette fois... ce détail ne lui échappa pas, il aurait espéré que Necros accepte de suite, mais ça aurait été trop simple, et ça ne lui correspondait pas. Dans cette phrase il lui laissait un peu d'espoir et il savait qu'il devait ce contenter de ça pour le moment. Il prit plaisir à sentir la bouche de l'assassin sur la sienne, mais il n'aimait pas qu'il le morde ainsi, c'était désagréable et son sange semblait produire un effet plutôt inquiétant sur Necros...
L'assassin s'amusait maintenant à esquiver ses baisers en s'eloignant de sa bouche à chaque fois qu'il avançait. Ce fut un jeu très frustrant pour Santô, mais heureusement de courte durée.

Une fois en lui, Santô eut d'abord mal, il n'était pas encore habitué à ce traitement et la douleur empieta un instant sur le plaisir. Ce qui le soulagea fut les doigts de Necros entre les siens, les mains de l'assassin étaient grandes, collantes de transpiration, mais chaudes et rassurantes, il rêvassa un court moment car les coups de reins brutals du brun le ramenèrent vite sur terre. Il voulut sentir sa peau contree sienne, et non le tissu qui frottait contre lui. Dans un mouvement rapide il ouvrit la chemise de l'assassin, ayant du mal à se concentrer sur celle ci.
Les gémissements ce furent de plus en plus bruyants à mesure que Necros se dehanchait dans le moine. Un coup de rein plus puissant et plus profond fît jouir le moine qui se deverssa sur le mur où il avait était sauvagement collé quelques minutes plutôt. Il fut rapidement suivit par l'assassin qui se libera en lui ; cette sensation n'était pas la plus agréable pour Santô, mais il était trop essouflé pour manifester une émotion quelconque. Lentement il se laissa glisser au sol, enlevant rapidement ses doigts de ceux de l'assassin toujours entremêlés comme si ça ne lui était pas autorisé. Décollant ces cheveux de son visage il observa quelques instant l'assassin qui récupérait lentement de son orgasme. Le rouge au joue et le souffle court il était attirant, et dans un rapide mouvement il s'approcha de Necros pour se blotir contre son torse chaud avant de plonger dans un profond sommeil.
Le jeune moine fut réveillé par la lumière qui se fofilait à travers les ouvertures du clocher. Necros n'avait pas bougé, sans doute c'était-il endormit avant de pouvoir degager le moine de dessus lui (pas très français je croie xD). Mais d'un coup, un bruit se fit entendre... quelqu'un montait ! Et il ne put s'empêcher de dire : "Alice !"